Mercredi 26 août. L’étape la plus longue et de mémoire, l’une des plus difficiles depuis la création de Haute Route. Suite à la fermeture du Tunnel du chambon, l’étape n°4 a fait un détour en empruntant le col du Lautaret et du galibier pour plonger dans la vallée de la Maurienne. Nous remontons le col de la croix de fer pour rejoindre la vallée de l’Oisans pour une arrivée finale à la station des 2 Alpes. 168 km pour 4300 mètres de dénivelé positif.

Cette étape qui comporte 2 sections non chronométrées. La descente du Galibier jusqu’au pied du Télégraphe et la vallée de l’oisans (Allemond) jusqu’au km 1 des 2 Alpes après le barrage du chambon.

Le col du Lautaret.

10° degré au départ de Saint-Chaffrey, notre compteur démarre à 7h00 pour gravir le Col du Lautaret. Un faux plat, qui permet de se mettre en rythme et profiter du lever de soleil qui vient frapper les cimes des montagnes. Virage à droite, et nous voilà engager dans le col du Galibier.

Le col du Galibier.

Sur son versant le plus facile, un groupe de 8 s’échappe composé des principaux leaders à l’exception de David Polveroni. Avec Stacul Laurent, David nous sommes derrières et passons à plus d’une minute de retard.

Le col du Télégraphe.

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Le regroupement se fait à la faveur de la descente non chronométrée du galibier. Nous sommes une dizaine à reprendre le tempo dans le col du télégraphe.

À l’attaque dans la descente, guidé par Andréa Nicosia avec Fredrik Jonhanson et Jean-Lou Paiani, nous prenons les devants. Arrivée à dans la vallée de la Maurienne, les relais de Jean-Lou sont puissant, et nous donnons tous du mieux pour positiver notre avance. Nous comptons un peu plus de 3 minutes d’avance à Saint-Jean-de-Maurienne, lieu de départ du Col de la Croix de Fer.

Le col de croix de Fer.

C’est un versant que je ne connaissais pas. La pente est brutale. Jean-Lou et Fredrik partent à deux. Je prends un bon rythme, l’objectif étant de retarder le retour des coureurs en chasse.

Loïc Ruffaut, David Polveroni, William Turnes, Olivier Culiez et Antoine Lavieux me rejoignent 2 km avant la bascule vers l’intersection du col du Col du Mollard. Dans la longue remontée vers Saint-Sorlin-d’Arves, les 4 s’échappent. Je me retrouve seul, limitant la casse.

Au sommet de la croix de Fer, 4 coureurs, dont Andréa, me rejoignent. Je demande à attendre pour nous ravitailler au sommet, mais il me la joue à l’envers. Je perds du temps et dois me remettre en chasse 1 contre 4. Au terme de la descente, je parviens à les rejoindre et même distancer l’un d’eux dans la descente.

Le chrono est de nouveau arrêté dans la vallée de l’oisans. Cela roule tranquille avec David et William.

Les 2 alpes.

ll faut monter 1 km après le barrage chambon pour voir ENFIN le tapis de chronomètre. Une absurdité, que je ne comprends pas. C’est reparti pour un contre-la-montre de 8 km réalisé en 28’40”. Cela ne s’arrêtera jamais !

On fait le décompte.

  • Col du Lautaret et du Galibier 1h17 (12e temps)
  • Col du Télégraphe et de la Croix de Fer (11e au passage du sommet)
  • Allemond (10e au passage du tapis stop chrono)
  • Les 2 alpes (tronqué d’1 km) 28’40 (19e temps)

Au final, je me classe 13e de l’étape.

Peter Pouly remporte l’étape, devant Jean-Lou Paiani et Loïc Ruffaut.

Conclusion

La règle des sections non chronométrée est exigeante et fausse le course. Quand on joue le jeu, on y laisse des plumes. Il faut sans cesse ne rien lâcher dans chaque ascension et les parties chronométrées. On fait une course contre des personnes que l’on ne voit pas parfois et attendre le verdict final. Toutefois, j’ai bien joué aujourd’hui  🙂

Demain, l’étape sera aussi exigeante. Il ne faudra pas plier dans le col du Sarrene, de la Croix de Fer, et de la Toussuire. Oui, de nouvelles portions non chronométrées.

L’étape Strava