Jeudi 27 août. Après les 4400 mètres de dénivelé positif d’hier, la 5e étape de la Haute Route Alpes s’annonce toute aussi difficile et intense. 3 ascensions chronométrées sont programmées ce jour : le col de Sarenne, de la Croix de Fer et de la Toussuire, cumulant 3500 mètres de positif et plus de 100 km.

Le Col de Sarenne

Départ sur le barrage du chambon, une épingle à gauche, et je me mets en danseuse dans les 12% de pentes pour prendre un les devants. Nous sommes une poignée à nous détacher avec les principaux favoris. Cédric Paluello est en grande forme, et part seule après Mizoen. À mi-ascension, une nouvelle accélération se fait. Ce changement de rythme, n’est pas de mon goût. Je me maintiens à distance et poursuis la grimpée chronométrée. 14e temps en 48:31

12-hauteroute-alpes-sarenne-specialized

Descente par Villard reculas, cool. Le regroupement se fait au barrage du Verney, et c’est reparti pour un nouveau contre-la-montre.

Le Col de la croix fer

On remet les compteurs à zéro. La première partie se fait tempo, sans velléité des coureurs. À mi-pente dans la partie la plus raide, nous sommes 4, Peter Pouly, Jean-Lou Paiani et Cédric Paluello. Je ne ferai pas long feu. Les 3 coureurs s’envolent vers le sommet.

À l’arrière nous sommes un petit groupe à se tenir tête pour savoir qui grimpera le plus vite.

15e temps en 1:21:23

Descente de la croix de fer, cool. Nous nous regroupons avec les amis de la toussuire Paluello, Turnes, Ruffaut, et les coureurs de Nice, Stacul et Culiez.

La montée de la Toussuire.

Dernière montée chronométrée, il ne faut pas perdre de temps. En mode négative split, au bout de 100 km c’est assez rassurant. À partir du Corbier, tout en force, la plaque est on met les gaz pour les 4 derniers kilomètres.

L’addition s’il vous plait !

La ligne franchie, l’addition n’est pas trop sévère et mon classement reflète bien l’effort fourni. Je me suis bien réalisé sur toutes les montées. Je me place 13e au classement scratch de l’étape.

Au classement général de Haute Route Alpes, je reste à la 10e place. L’objectif est de maintenir cette position.

Conclusion

Les sections non chronométrées sont difficiles à gérer. Avec ces zones de neutralité, tout au long des descentes et de chronométrage en montée, ceci redéfinit totalement la définition et le déroulement d’une cyclosportive. Il faut sans cesse se mettre à bloc dans les montées pour gagner du temps, sur des concurrents parfois invisibles qui ne partagent l’étape avec l’avant de la course.

Tout le monde doit jouer le jeu, rester solidaire et non pas d’être solitaire dans l’effort.

J’accepte de neutraliser des descentes seulement quand l’état de la route est dangereuse, ou accidentogène (par temps de pluie par exemple). Le cyclosport, doit être une épreuve qui se partage qui se joue à la pédale dans toutes les pentes, qu’elles soient négatives ou positives, et à tous les niveaux. Chacun doit pouvoir s’exprimer qu’il soit bon rouleur, grimpeur et descendeur.

La sécurité appartient à l’organisation, et met en place les dispositifs de signalisation, signaleurs, suffisant et le précise lors des brieffing. C’est un point qui largement pris considération par la Haute Route, et que j’aime. La prudence appartient aux participants.

Les grimpées strava