Lundi 31 août. De Genève en passant par la vallée verte d’Habère Poche, j’ai eu le temps de me remémorer de grande journée de festival. Du son, des images, j’ai fait de la randonnée, incapables de me mettre dans le rythme, comme un lendemain de cuite.

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Photo de Jean-Baptiste Wiroth

DontCrackUnderPressure

100 km de bosses. Dans la première difficulté le col de cou, j’ai le sentiment que la journée va être très longue. Je parviens à suivre Nicolas Roux, David Polveroni, mais je vais vite perdre la cadence. Le col du terramont je suis dans le second groupe avec Andréa. Le Col du Grand Tailler, je suis seul au monde et dans le pas de Morgin, prêt de 40 personnes me dépassent.  Arrivé au Pas de Morgins, la délivrance, le chrono s’arrête. Je suis proche de la 64e place.

Je ne tarde pas trop, car 60 km nous attendent dans la vallée du Rhône, et vent de face. Nous nous regrouperons une bonne trentaine à prendre des petits relais.

Crans-Montana, le miracle.

Le groupe de tête nous attend au redémarrage du chrono. Seul David Polveroni et Nicolas Roux sont devant. Nous partons une trentaine. Et là miracle ! La résurrection, je suis enfin bien au bout de 155 km. Je m’exécute gros plateau, en danseuse, en force. Notre groupe se réduit rapidement. J’emmène le train. Je réalise le 9e temps de la montée et cela me permet de remonter à la 31e place du scratch du jour.

Conclusion

#DontCrackUnderPressure. Le slogan du chronomètreur officiel de la Haute Route résume bien l’étape. Se vider l’esprit, ne plus penser au temps qui s’écoule, mais à la manière d’atteindre le but.

Des jours sans, il y en a, il faut être patient. Je me suis raccroché à un message que j’ai reçu hier soir, des personnes qui pensent à nous, des personnes qui font également la triple couronne, mon ostéo préféré, au staff de la haute route, à mes partenaires.

J’ai vécu un travers similaire l’an dernier (relire l’article). Demain sera meilleur !

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