La blessure. Au travail, en bricolant, en pratiquant son sport favori, le risque de se blesser est omniprésent. Elle nous fait prendre conscience de notre fragilité. La blessure peut être physique ou psychique. Les pensées négatives sont une constante à toutes blessures. Il faut l’accepter, et prendre son mal en patience. 3 fractures de la clavicule, 1 fracture de la malléole, je souhaite partager l’enseignement de ces cals expériences à travers cet article.

«C’est le métier qui rentre»

Comment gérer une blessure ?

1. Ne pas culpabiliser.
 La blessure est arrivée pour une raison. Peu importe la réponse. C’est arrivé et c’est fait. Ne pas ressasser. Ne pas se dire “mais pourquoi j’ai fait ça ?”. Il faut lutter contre le sentiment, conscient ou non, d’une trahison du corps. Il faut accepter enfin l’idée toute bête qu’un vrai repos est parfois nécessaire. 
2. Reprendre un rythme de vie pour chasser les idées noires.
 Quand le médecin annonce que l’on ne doit plus faire de sport, les séances d’entrainement qui rythmaient une semaine ordinaire s’effacent. Il faut retrouver des occupations. Apprendre à faire la paix avec des journées sans entrainement pour guérir, à s’ennuyer, faire ses albums photo, reprendre la lecture, jouer de nouveaux riffs sur ma guitare 
3. Soigner son alimentation.
La dépense énergétique n’est pas la même, et il n’y a pas de recette miracle. Néanmoins, surtout pour les fractures, éviter la caféine qui diminue l’absorption du calcium et, privilégier une alimentation végétale. La prise de poids est naturelle. Mais elle sera vite perdu à la reprise du sport 
4. Rester actif.
 Dès que vous en avez la possibilité et l’accord de votre médecin, reprenez une activité physique . L’objectif est de réduire votre désadaptation à l’effort. Le kiné est un préalable. Vous trouverez des activités alternatives sollicitant le moins possible la blessure (le renforcement musculaire, l’electrostimulation, la natation… ). Pour le cas de la malléole, quand la botte de résine est retirée, la reprise est difficile, la douleur est persistante encore 2 mois après. Un conseil : bougez ! 
5. Tirer des leçons.
 Cette période de coupure forcée vous permet de prendre du recul sur votre vie personnelle et professionnelle. On voit ce que l’on peut perdre quand on est à l’arrêt. Cela nous fait prendre conscience de la chance que l’on a quand on a toutes ses capacités et être reconnaissant envers toutes les personnes qui nous entourent tous les jours. 
Ce qui ne tue pas nous rend plus forts.
 Avec le temps, vous verrez que la formule se vérifie. En 2016, je me suis cassé la clavicule deux mois avant le départ des 3 Haute Route. Au terme des 3 semaines, je gagnais le classement général des 3 Haute Route dont une victoire d’étape. 

Régression ou Régénération ?

Savoir s’arrêter est difficile. Nous avons toujours l’appréhension de régresser. La gestion d’une coupure n’est pas quelque chose que l’on enseigne dans les clubs de sport. Il faut apprendre à s’occuper autrement et de garder en mémoire le fabuleux pouvoir de guérison du corps humain. La suite était brillante !

Avez-vous déjà l’expérience d’une blessure vous mettant sur la touche ? Vos commentaires sont les bienvenus.