Une semaine après la Monna Lisa Trail à Millau, ce dimanche 2 novembre, c’est un cadre provençal qui s’offre à nos pieds. À Saint-Jeannet, le Trail des Boaus, où plus de 700 participants sont répartis entre les 2 parcours. Nous sommes 200 sur le parcours le plus long et le plus difficile puisqu’il y a 29 km et 1500 mètres de dénivelé autour des Baous de Saint-Jeannet.

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Le parcours ne laisse aucun répit. Des vallons, les montées sont difficiles, usantes et les descentes techniques avec un terrain instable où rochers, cailloux et pierriers s’associent. Il faut être très attentif dans des descentes engagées en sous-bois, où par endroits la rosée rend le terrain glissant.

Comment s’est déroulée la course ?

12 degrés, le soleil commence à rayonné, les conditions sont idéales au départ. Ultracarrier manche courte à l’essai pour l’occasion et une ultraflask 500 ml au GU Brew Lemon suffiront. Je me glisse devant dès le départ. La première montée se réalise dans les ruelles étroites et pentues de Saint-Jeannet. Nous creusons rapidement l’écart à deux avec BECKER Florian (1e du trail). 

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Photo de Claude Eyraud

Après le village, une petite descente se présente avant d’attaquer la première difficulté du jour vers une ancienne bergerie fortifiée du Castellet. Nous courons ensemble, et allons réaliser les 2/3 de la montée à deux. Il a une foulée aérienne et légère. Il est fichtrement efficace, et va prendre la poudre d’escampette. Peu avant le sommet, je suis repris par 3 coureurs (SPAGNOL Gilles, TERIBAT Fabien, CIRONE Gilles), ils prendront de l’avance à la faveur de vallon en sous-bois. J’ai du mal à allonger la foulée (je paye un peu la montée que je viens de faire).  Avant d’être amenées dans la descente, nous courons sur un profil en vallonné, parsemé de pierre, roche, où il faut être attentif pour trouver les bons appuis et garder le regard à l’horizon pour trouver le balisage.

Photo de Michaël Lejeune

Photo de Michaël Lejeune

La descente est engagée sur  par un sentier qui serpente le long du falaise et en pierre avant de rejoindre le village Le Broc. J’arrive à maintenir l’écart avec moins de 2 minutes avec la 3e place. Je suis 5e.

KM 16. Le Broc, le repos est court. Le temps de déguster un GU Caramel Beurre salé, j’entame la montée du Baou. Mickael CROUIN (organisateur de l’épreuve) m’avait prévenu « la deuxième partie est usante ». OUI, la montée est roulante, usante et le retour sur Saint-Jeannet toujours aussi technique. Il ne faut rien lâcher ! 

Dans la montée vers le Baou, j’entends au loin les pas d’un coureur (MARTEL Cyril). Il ne parvient pas à revenir en montée, mais sera rapidement de retour lorsque nous serons sur les vallons du baou. Nous avons le 3e et 4e en point de mire. J’essai de le suivre, mais Cyril est un excellent coureur ! Il va conclure la course à la 3e place. Bravo !

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La point de vue est saisissant avec au loin Nice.

Dans la descente, le parcours du 17k se confond au nôtre. Les coureurs sont très respectueux et nous laissent dévaler la pente.

Descente du Baou

Descente du Baou

Nous reprenons les ruelles du village, où les habitants nous encouragent.La ligne est franchie ! Whaou. Une belle 6e place en 2h49, à 2 minutes du podium, je n’ai pas réussi à combler l’écart.

La pasta party est de tradition, mais je fais l’impasse. Je monte sur le vélo, et profite pour grimper le Col de Vence.

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CONCLUSION

Le niveau était relevé et le podium n’était pas si loin aujourd’hui. Quand je vois le superbe final de Cyril MARTEL, en 1 heure il passe de la 6e à la 3e position. Je me dit que j’ai encore du potentiel et de l’expérience à acquérir. Mais je suis à ma place.  Ceux qui sont devant, sont coureurs toute l’année, et ont un bien joli palmarès. Bravo messieurs !

Il est difficile d’enchainer deux week-ends de suite. J’ai mis en exécution mon plan: rouler pour courir et cela me réussi. Après la Monna Lisa, je n’ai pas touché les chaussures, et j’ai réalisé simplement des sorties en rythme afin de maintenir le potentiel. La course à pied est traumatisante et demande de la fraicheur qu’elle soit psychique et physique. Ajouter le travail, il faut le prendre en considération et équilibrer son quotidien.  Avec progressivité, je progresse avec plaisir ! J’ai été content de faire le déplacement jusqu’à Saint-Jeannet. Ce doit être un lieu idéal pour venir courir, randonner ou rouler en hiver.

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La suite : du repos, l’Alpi’Tignes (26/11 ski alpi) et le Festi’Trail d’Autrans (le 6/12)

LA COURSE SUR STRAVA