Une semaine avant le tour de France, 500 amoureux de la grimpe étaient alignés pour “La Valence Vercors”. Les cadors de la spécialité ont signé présents. Sur le parcours de « La résistante » la victoire revient aux deux locaux Vincent Arnaud et Camille Udny. Voici le récit d’une cyclosportive qui a tous les atouts pour résister dans le temps.

Les cyclosportives du Vercors

La dernière cyclosportive qui ait navigué sur le massif date du 21 mai 2017. Y étiez-vous ? Nous nous souviendrons d’un parcours offrant la première et seule incursion au sommet des Coulmes. Avant le changement d’organisateur, la nommée Challenge Vercors était connue sous le nom le Challenge du Dauphiné. Celle de nos débuts. Je me souviens encore de ses départs depuis les stations de l’Isère où je découvrais la discipline et faisait connaissance de David Polveroni et Rodolphe Lourd. Nous côtoyons une génération incroyable avec Nicolas Ougier, Roland Chavent, Nicolas Roux, …

Aujourd’hui, nous avons plaisir à retrouver les mêmes camarades, et voir de nouveaux adeptes encore plus fougueux. C’est une vérité pour tous, le niveau a bel et bien progressé et il nous tire vers le haut.

Nous pouvons féliciter et être investit à voir une nouvelle épreuve honorant le Vercors Drôme.

Je n’oublie pas La Drômoise plus enclin à dorer son côté provençal et à la Vercors Drôme, aujourd’hui sous l’égide de la fédération cyclotourisme.

La Valence (au) Vercors

La Marmotte a son Alpes et Valence a son Vercors. Sur le grand boulevard bancel ,à deux pas des terrasses de café, un peloton semble se retrouver pour une amicale « balade dans le Vercors pied-plancher » pour paraphraser Vincent Arnaud, vainqueur de la plus grande des « balades » 😉

Cela fait plaisir de retrouver les camarades cyclo à l’assaut des cols de la citadelle.  La promesse de Sylvain Renaud (créateur de l’épreuve) a tenu. Il faut remercier le soutien des entreprises locales, du club de Montmeyran Valence, l’agglo, le département et toutes les personnes ayant répondu présent. Il y a sans doute quelques petits ajustements de signalement mais les contraintes urbaines ne sont jamais une mince à solutionner. Gardons le positif et revenons sur l’itinéraire.

La sortie de l’agglomération est à risque. Il faut cohabiter avec l’immobilier urbain et la nervosité du départ. La remontée vers une côte homonyme à l’Espagne va faire des dégâts. Le peloton est étiré en file en indienne. Je suis le premier à me faire piéger. Je suis au pieds de la côté de Barcelone et je vois la tête déjà en haut. Le fil se casse. Je me retrouve bien seul à chasser avec modération dans le col de Jérôme Cavalli. Je ne me fais qu’un maigre espoir de revenir à l’avant.

la valence vercors

Alors je profite comme si j’étais à l’entrainement. J’ai le plaisir de faire connaissance avec Stéphan et Ambroise. Au profit de ma connaissance de la surface que nous roulons, je suis à l’aise. On s’amusera un petit attends avec Stéphan.

Le col de la Machine. Depuis la bifurcation du parcours 150 km, je suis seul face à ma moi-même. On me glisse qu’ils ne sont qu’à quelques minutes devant. Jamais bien loin mais et derrière moi, il n’y a personne. Cela peut laisser du temps à la contemplation au dessus du cirque de combe laval. C’est un vrai contre-la-montre que j’ai réalisé pendant 140 km. En gestion de la pente, face au vent, en m’alimentant convenablement, il faut toujours prendre le côté positif de chaque instant.

combe laval

Carri, je me rappelle à cet hiver où je chaussais encore mes skis pour glisser la nuit à la frontale. Dans la descente, je peux apercevoir les coureurs qui me devancent. Je continue à faire la résistance.

Le col du proncel. Il n’est pas le plus difficile l’était avec le vent de face qui nous scotché sur un enrobé digne d’un circuit de Formule 1. Nous sommes bien dans le parc du Vercors. Aucune voiture qui nous dérange, le calme et un paysage vert.

Au pieds du mémorial de la résistance,  c’est toujours les mêmes silhouettes rouges au-dessus de ma tête. Est-ce que je vais arriver à les reprendre ? Je me dis qu’ils pensent la même chose des coureurs qui sont devant eux.

Résister jusqu’à Valence ! 

La longue montée jusqu’au col de la bataille est rafraichissante à l’ombre de la forêt. Nous traversons le tunnel pour une descente rapide. À Léoncel, un petit village de plaisance, nous filons droit sur le “petit” col de tourniol. La montée est courte et synonyme de presque fin quand le sommet est passé.

Il faut maintenant s’employer sur le plus grand des développements, en acceptant le vent et aucun abris cycliste. J’appuis jusqu’à la fin. Je reste attentif à la signalétique qui me guide jusqu’au plat de Raviole qui nous attends.

Pour conclure

L’ambiance au centre de Valence est très amicale. À peine arrivé, que nous pouvons nous assoir sur les terrasses et ce payer une gelato au glacier du coin. Nous sommes déjà à nous rappeler ce souvenir de la valence Vercors et des prochaines cyclosportives qui s’annoncent. 

Les 3 parcours avaient toutes des particularités. C’est une bonne chose, car tous les cols du Vercors ont des points de vue étonnants et leurs propres difficultés. 

La Valence Vercors a sans doute profité du report de la Marmotte, et l’annulation de la Grande Bo’ et s’est une aubaine pour un lancement. La ville est calme, il y a de la place pour stationner, et c’est à proximité des transports commun. On peux imaginer venir en train car le départ n’était qu’à 300 mètres de la gare ferroviaire. Davantage, le Vercors est un massif où il y a peu de circulation, c’est un gage de sérénité pour rouler à vélo.

L’épreuve de la Drôme à tous les atouts gastronomiques, géographiques et climatologiques pour plaire et se faire une place de notoriété dans le calendrier cyclosportif. L’inauguration de la Valence Vercors a été un franc succès !

Liens utiles

Le site de l’épreuve: https://www.lavalencevercors.fr/

À rouler et à voir