Ah, le Trail Du Moucherotte ! Rien que le nom évoque déjà de belles grimpettes et des paysages à couper le souffle. 44 bornes et 2300 de dénivelé positif, sur le papier “roulant”… on connaît la chanson ! Il y a une dizaine de coureur à la côte itra au delà des 770. Le trail sera intéressante ! Nous sommes le samedi 18 mai sur la ligne de départ qui a fait le plein sur le front du stade des neiges de Lans-en-Vercors.
Un départ vertical au Pic Saint Michel
Le départ est rapide en descente pour rejoindre la station de ski de fond des Allières. Tiens cela me rappelle au shooting photo de cette hiver 😉 Je suis dans un tempo qui me vas bien. J’attaque la montée du col de l’arc en tête. Je vois que personne n’arrive à m’accroché.
Au col de l’arc , un bénévole sort de sa tente. Le réveil devait être incroyable en crête. Virage à gauche et j’attaque l’ascension de mon premier Pic Saint Michel. En tête au sommet, je suis dans d’excellentes sensations, les jambes répondent bien m’honorant du 7e temps strava.
On se sent privilégié d’être là-haut, premier qui plus est ! La pente se raidit, le sentier devient plus technique, mais la vue qui se dévoile derrière chaque épingle est déjà une récompense. On sent la roche sous les pieds et le gels qui rends le cailloux glissant dans une descente hyper engagée.
Il faut resté hyper attentif mais je me sens en sécurité dans mes Craft Pure Trail X. Sydney Thomasset, coureur bien plus côté que moi est dans ma foulée sur cette longue descente qui s’apparente à un Super G par moment.
La descente se révèle bien plus piégeuse. Racines, cailloux instables, le terrain est cassant. Et patatras… une douleur vive à la cheville. La tuile ! Je sens mon pieds enflé m’obligeant de m’arrêter, le temps de desserrer les lacets en espérant que ça ne soit qu’une mauvaise entorse. Sidney prends le large. J’ai peine à repartir
Mais la course est loin d’être finie. Je ne suis pas du genre à baisser les bras
Je repars à la deuxième place. Je n’ai plus la même fougue, la prudence a pris le dessus. David Boudin, le public, les randonneurs sont là pour donner des encouragements.
Je m’émerveille du décor et les chemins qui s’ouvrent à nous des Allières jusqu’au prochain ravitaillement. Forcément, le troisième larron revient au 22ème kilomètre. Il m’explique la suite du parcours qu’il connait apparement trop bien. Nous passons dans une forêt avec un petite douche fraîcheur sous la cascade de la fauge.
Le ravito permet de reprendre des forces mais je ressens bien que l’entorse ne me permet pas d’être à 100%. Du km 29 au 32, je recule à 6e place. C’était serré derrière et d’un côté je vois que nous avions fait un sacré écart.
Le sentier Gobert
Le profil de course change encore sur le Sentier Gobert qui ne fait pas exception à la rudesse et beauté du vercors. Les premières petites montées commencent à se présenter. Elles ne sont pas très longues mais parfois assez raides. On garde le regard rivé sur le sentier, on respire à fond, on se concentre sur l’efficacité de chaque pas. Il y a toujours quelques portions plus roulantes mais attention aux pierres et racines.
Entre deux efforts, il faut absolument lever la tête ! Le Sentier Gobert offre des vues magnifiques sur les massifs environnants, le tout sous un ciel qui, je l’espère, sera d’un bleu éclatant.
C’est ça aussi le trail : l’effort est récompensé par la beauté des paysages. Ça nous donne un coup de boost, on oublie un instant la fatigue.
Les sensations ne sont plus optimales, la fatigue commence à se faire sentir. Le final est décisif sur une montée de 800 mètres et 200 mètres de dénivellation. L’arrivée arrive enfin pour laisser la douleur s’arrêter et le corps d’abreuver.
Pour conclure
Je termine à la 7e place en 4h42. Je reste satisfait avec une pointe de regret suite à cette entorse qui a réduit mes ambitions de podium.
Ce Trail du Moucherotte, c’est une sacrée aventure ! Une course exigeante, sans aucun doute, qui ne fait pas de cadeau, avec une concurrence relevée. L’organisation était au top, l’ambiance est super, et les paysages… ils valent vraiment le détour . Chapeau bas à tous les participants et à l’organisation pour cette belle épreuve ! Je connais le vercors pour le vélo mais j’ai été enchanté de courir ces chemins.
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