Le Hameau du Kashmir accueillait la deuxième édition de l’Ultra Cycling tour de la Vanoise. Cet évènement est une opportunité pour inaugurer l’ouverture estivale de la station et vivre un séjour ressourçant. Ce challenge permet de découvrir les plus hauts cols du parc de la Vanoise avec un encadrement de course et des bénévoles bienveillants. C’est un défi d’endurance accessible à tous, dans un esprit solidaire et respectueux de la nature.  

Au Hameau du Kashmir

Le groupe montagnettes, partenaire hôtelier de l’épreuve propose tout le confort et des services 4 étoiles aux participants à un prix très attractif. Nous séjournons dans les meilleures dispositions possibles pour participer à cet évènement.

En appartement, j’ai profité d’une totale autonomie, et au besoin, le carrefour market était à 5 minutes.  Veillez à prévoir, car tous les services proximités et restaurants ne sont pas encore tous ouvert. Le Blanchot, c’est le seul restaurant que nous en avons apprécié avec Carolyn et Annet.

Le Spa, le vélo et la nature, il y a tout pour rendre le séjour agréable et ressourçant !

L’ultra Cycling Tour de la Vanoise

Le parcours a subi quelques ajustements dans un soucis de sécurité et logistique. Après un départ neutralisé depuis Val Thorens, le départ réel était donné à Saint-Jean-de-Belleville. Une nouveauté qui a permis de toute de suite mettre du rythme. Il fallait être bien éveillé dans la descente, pour ne perdre les roues. Ce que je n’ai pas réussi à faire.

Je concède une poignée de minutes au pied la première ascension, le col de la Madeleine. Je ne m’affole pas. Cette situation me permet de faire MON ascension. Je rejoindrai le duo de tête à 3 km du sommet. C’est alors que commence une ultra « balade » rapide avec Nico Ougier et François Schmit.

La descente de la Madeleine est rapide. Le col du Chaussy se profil assez vite, ce qui permet de reprendre un peu de chaleur. Nous gardons un bon rythme, et prenons un temps d’arrêt au ravitaillement. La journée va être longue.

La partie la plus ingrate arrive, la vallée de la Maurienne. Ce n’est pas la partie la plus contemplative et il faut se fondre à la circulation routière. Pour ajouter un peu de vélocité sur le plat, mon dérailleur avant SRAM AXS se désappaire. Je ne peux plus employer le grand plateau. Je ne sais pas comment ça s’est remis mais j’ai pu enfin prendre des relais plus appuyés aux environs d’Orelle 😊

La route qui mène au Col de l’Iseran est des plus usante. Mieux vaut ne pas être seul et davantage avec le vent défavorable. Après 5 heures à rouler et plus de 3000 de grimper, je vais prendre un coup de chaud dans la Côte de Rossanges. La pente est là pour nous rappeler que la fatigue s’installe. Après plusieurs arrêt aux fontaines de village, l’énergie reviens dans le col de la Madeleine (bis) jusqu’à Bessans.

Bessans, nous avons notre prime de panier. Le ravitaillement propose une petite salade de riz et une part de crumble aux pommes. Nous prenons quelques minutes pour apprécier ce déjeuner pendant que les bénévoles remplissent nos bidons. Il ne faut pas être trop gourmand au risque de ne pas digérer l’Iseran.

La chaleur commence à être de plus en plus pesante à l’entame de l’Iseran. Nous sommes un petit trio qui vas vite se décomposer. Hugues prend les devants, tandis que je gère mon ascension en négative split, histoire de digérer et profiter des lieux. J’aime ce versant, il profite d’un très bel ensoleillement et d’une vue panoramique sur les glaciers. Je bascule le col en 3e place et fonce tête dans le guidon mené par la moto ouvreuse.

La descente est longue pour rejoindre le col du Tra. Le vent défavorable et la chaleur de la vallée ajoutent de la contrainte à l’effort. J’ai dû m’arrêter deux fois à des fontaines pour me ravitailler en eau.

Le col du Tra use encore un peu plus notre corps déjà bien entamé. J’attends avec impatience le prochain ravitaillement au pied de la dernière ascension.

La montée des Bellesville. Le ravitaillement me fait un bien fou. Une Saint-Yorre, un coca, et quelques cacahouètes, et repars de plus belle. L’ascension passe par Saint-Laurent-de-la-côte qui est le plus difficile. Je vais avoir un gros passage à vide et un participant me rattrape. Je vais mettre un bon bout de temps à m’en remettre, et je n’arrive plus à m’alimenter. Je rêve d’un coca ! Le vœu est exhausser à Saint-Martin.

– « Le troisième est à 4 minutes » me dit un signaleur.

J’ose y croire et me remets en chasse. En moins de 3 km, je parviens à repasser 3e . Cet élan d’énergie va tenir 15 minutes avant de nouveau retomber en panne de force. Il reste 4 km, je me fais à nouveau doubler. Les derniers km sont longs et je passe tous sourire LA ligne d’arrivée.

En(fin) !

Après 13h37 à rouler, 317km et plus de 8000 mètres d’ascensions, le classement est anecdotique. J’éprouve cette sensation rare d’avoir vidé les batteries. Le corps passe dans une fonction de « survie » à l’économie qui est incroyable sur ce genre d’ultra.

L’ultra n’est pas un sport, l’exploration de ses limites est un état d’esprit.

Nous partageons avec mes camarades d’ultra une excellente croziflette. La nuit va être bonne et le lendemain, sera meilleur.

Merci Florian Hudry, son équipe, le Hameau du Kashmir et tous les forces humaines qui œuvrent pour le bon déroulement et l’existence de cette épreuve. Le rendez-vous est pris pour la prochaine édition !

Elles sont ultra !

Lendemain de l’ultra tour, j’ai fait connaissance de Annet et Carolyn. J’ai passé la journée avec ces super filles avant de les ramener à Grenoble afin de leur éviter les contraintes des transports en commun.  Ces femmes ont une belle histoire sur cet ultra vanoise. J’ai voulu vous la partager et qui sait donner envie à d’autres filles de participer.

De Grenoble, elles sont venues en train puis le bus pour monter à Val Thorens. Le soir, dans le pur esprit bike packing, elles ont campé à Val Thorens. Apparemment la nuit a été courte avec les renards autour et la fraîcheur de l’altitude.

Les deux amies ont pris le départ et « presque » réussi le challenge. Après avoir crevé deux fois, Carolyn a marché à côté de son vélo pendant 10 km dans la dernière montée. Elle a dû se résoudre l’abandon. Annet n’a rien lâché ! Le temps était trop court pour entendre la dernière montée. Elle y était presque et je suis persuadé qu’elles le termineront l’an prochain. Bravo les filles !

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