Le Granfondo Mont-Ventoux Probikeshop a installé sa ligne de départ/arrivée au village de Beaumes-de-Venise. Le Grand Trophée inaugurait un nouvel itinéraire offrant une boucle autour du géant de Provence. Il était là, du haut de ses 1910 mètres tel une sentinelle, à nous observer, à nous intimider. Sous le soleil, sans un brin de vent, nous étions prêt de 500 cyclistes à rouler sur les routes du vaucluse. Retour sur ce premier jour de juin en intenses retrouvailles. 

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Un nouvel itinéraire pour le Granfondo Mont-Ventoux.

Depuis plusieurs années à circuler sur les épreuves du Grand Trophée, il m’arrive à me lasser et me démotiver de la répétition des parcours. Il est à félicité le renouveau opéré depuis le changement de propriétaire du Grand Trophée par Golazo. Ce nouveau circuit contourne le colosse minéral par l’emprunt de routes secondaires. Depuis Beaumes-de-Venise, nous traversons les villages et villes de Carromb, Bédoin, Flassan, Sault, Aurel jusqu’au Col de Veaux cumulant une centaine de kilomètres et 1800 mètres de dénivelé. Puis, vient le moment de se confronter au Mont Ventoux par Malaucène. Ce sont 22 kilomètres d’ascension à 7 % de moyenne et des passages à 11%. Depuis un sommet où les touristes sont nombreux la se poursuit jusqu’à Bédoin mais le répis n’est que de courte durée.  La côte de la Madeleine et enfin le col de la Chaîne sont là pour nous rappeler que l’épreuve n’est pas encore terminée. 

Personne ne se dévoile.

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Avec mon ami Guillaume Eschard dans l’une des ascensions

L’itinéraire fait appel à de l’endurance. Comme je l’ai introduit, avant le moment de vérité sur le Mont-Ventoux, il y a 100 km et prêt de 1800 mètres d’ascensions. Une étape d’observation, de test d’intensité où les 4 montées précédents le ventoux se sont montées à de belles intensités de quoi tomber deux bidons et puiser des gels dans les poches.

La chaleur qui monte heure après heure. J’arrive à Malaucène avec la tête de course. Nous sommes une cinquantaine. Une dernière gorgée et je fais tombé mon bidon à terre. Hasard du fait, je me retrouve devant le ravitaillement. Avec raison, je m’arrête remplir d’eau fraîche mes 2 contenant de 750 ml. Du temps de perdu, je n’ai plus rien à gagner. À la vue de l’escalade et de la chaleur, je ne prends pas le risque de finir en travers. 

Face à la sentinelle.

Je me remet en ordre de pédalage, la chaine sur le plus haut de la cassette. La route du versant Malaucène n’est pas la plus contemplative et ni ombragée. La portion de route est large et rectiligne. On n’a l’impression de ne pas avancer. Si les 5 premiers kilomètres se déroulent assez bien, je commence à perdre de la force à l’approche du Mont-Serein. Sur des pourcentages, fleurtant au delà des 11%, je suis cramponné à mon guidon et n’attends qu’une chose, d’être sur à la station d’hiver. Sérénité retrouvé, il reste moins de 10 km et non des moindres. Je n’ai plus rien à gagner. Je prends 30 secondes pour de nouveau remplir un bidon. Difficile de repartir. Le coup de pédale reste fluide mais la puissance est à un niveau d’endurance de base. Les meilleurs grimperont en moins d’une heures et dix minutes le géants. Je suis déjà loin avec moins d’une heure et trente minutes. 

Tu es là. Je te vois. Comme un geste obscène, ton antenne me nargue.

J’ai l’impression de voir la fin mais ce n’est qu’une illusion. La pente ne s’adoucie pas. Il faut continuer l’effort. J’ai l’impression de terminer le Col du Galibier. Il est environ 13h et la masse de cyclotouriste, VAE est en foule sur le sommet. C’est à risque, notamment la descente avec une route ouverte à la circulation. Il faut rester attentif. 

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Madeleine, col de la Chaîne

À Bédoin, il reste 26 km à parcourir. Les montées se poursuivent. Tim Harisson (vainqueur de l’édition 2018) me revient dessus. Je me cale dans sa roue jusqu’à mon dernier souffle. Le col de la Chaine est passé. Nous n’avons qu’à revenir sur Beaumes-de-Venises avec prudence sur une route récemment gravillonnée. Malgré le passage des balais, le risque de dérapage est bien présent. 

Résultats 

Il faut retenir le retour au plus haut niveau de David Polveroni qui prend la 3ème place derrière Geoffroy Lucat et Tim Alleman en 5h13. L’avant veille Geoffrey était vainqueur des 3 cols et David terminait 7e. Bravo pour l’enchainement et bravo au vainqueur. Les conditions étaient difficiles et le niveau relevé. Je passe à la ligne en 48ème place en 5h53.

Les cyclosportives de montagnes ont démarrées. Place au dénivelé et aux plus belles épreuves du Grand Trophée avec notamment la Morzine Haut Chablais. 

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Les points forts 

  • Le renouveau et la beauté du parcours
  • La bière et un maillot offert dans le welcome pack
  • L’animation et le village exposant départ
  • Un chronométrage et les résultats rapide et sans faille 
  • L’encadrement lors de l’épreuve
  • Le niveau relevé challenge du Grand Trophée
  • Des ravitaillements en nombre

Les points à améliorer

  • La ration du repas d’après course est légère et peu qualitative
  • Le manque de douche
  • L’accès et le service aux ravitaillements ne sont pas facilités si l’on joue une performance