Comment vivre le mythe de la Grande Boucle sur les mêmes routes et dans les mêmes conditions que les cyclistes professionnels du Tour de France ? Il faut réserver tôt son inscription pour faire partie des 12 000 âmes de grimpeurs au départ de l’étape du Tour. 135 km et 4500 mètres de dénivelés positifs, c’est le pari raisonnable que nous nous sommes lancés. Récit de LA cyclosportive qui pour beaucoup est l’objectif d’une année.
Veille de étape du Tour
Veille d’étape, le parc Olympique d’Albertville accueille le village des exposants du Tour de France. Plus de 12 000 personnes viennent récupérer leurs précieux dossards donnant accès au SAS de départ.
Une fois la Plaque de cadre, dossard et la feuille de route remise, nous pouvons récupérer les cadeaux de bienvenue. En ouvrant le sac à dos qui permet le transfert d’affaires à Val Thorens, une barre isostar, deux shampoings Alpecine et une petite sacoche sont offerts.
Je vais saluer mes principaux partenaires présents sur le village. Specialized qui inaugure son nouveau vélo électrique : le TURBO CREO SL.
J’ai fait la surprenante rencontre de Christophe Sauser venu en Diverge de Suisse pour venir supporter son épouse pour l’étape.
Athlete In Motion (TA, GU, CLIF BAR) qui me soutient depuis mes débuts dans le vélo, voilà plus de 7 ans maintenant.
Jour J
Pour cette 29e édition, l’étape du Tour est stricte sur le respect de l’écologie et du respect des SAS de départ. Toutes personnes défiant les règles seront automatiquement disqualifiées. Je serais curieux de savoir combien ont été pénalisées.
À 6H15, les cyclistes sont déjà nombreux à être installés dans les SAS de départ. Je vais déposer un sac d’affaires qui sera déposé à l’arrivée de Val Thorens. Je prévois de quoi manger pour le retour et une petite veste pour la descente. En effet, pour revenir au départ, j’ai encore 70 km jusqu’à Albertville.
J’entre dans le SAS 0. Il est grillagé sur ces deux côtés. Impossible de tricher. J’arrive déjà trop tard pour prétendre à être bien placé sur la ligne.
Un départ sur une cadence effrénée
Ce que je craignais est arrivé. Le départ est ultra rapide ! Dès la sortie d’Albertville, l’itinéraire est en montée. Pas le temps de s’échauffer. Les jambes sont de suite asphyxiées. Je ne parviens pas à faire jonction avec le peloton de tête qui affiche 1 minute d’avance aux pieds du Cormet de Roselend.
En 39 min et 266 watts normalisés, nous arrivons au départ de la première montée du meilleur grimpeur. Autant dire que nous sommes déjà chauds !
Immersion dans l’ascension du Cormet de Roselend.
Le col du Méraillet en met de partout. Il faut mesurer son effort et raisonner. La route est longue et l’ascension finale usante. Je suis en cadence sur mon Tarmac. Je maintiens une intensité suffisante pour rester dans de bonnes roues.
Passez ce point d’intérêt, ce sont moins de 8 km qu’il reste à gravir.
Je descends rapidement et prudemment. Même si la route est ouverte, l’objectif est d’arriver à Val Thorens entier.
La côte de Longefoy
Comme planté là juste pour donner un peu plus de fibre à retordre. Avec surprise, je suis en bonne sensation. 24 minutes d’effort suffisent pour passer la côte. La descente en épingle qui suit est un régal.
Moutiers à moitié
Un peu plus de 3h30 de vélo, 2500 mètres de dénivelés accumulés nous arrivons à Moutiers. Nous n’avons fait que la moitié de l’étape. À la fois effrayant et enthousiaste de se dire que c’est la dernière montée et qu’il reste 2000 mètres d’ascensions.
5 règles pour ne pas finir vidé :
- Ne pas partir trop vite.
- Garder un bon tempo.
- Prévoir de s’arrêter au ravitaillement.
- S’alimenter toutes les 30 minutes.
- Avancer avec les élans de clameurs du public
Usante, lancinante, la montée vers Val Thorens est longue. Les pourcentages ne sont pas excessifs, mais sa situation est éprouvante.
Elle conditionne ce sentiment d’avoir accompli quelques choses de grand et d’unique à l’arrivée.
La satisfaction du devoir accompli. La joie de l’objectif qui a été atteint.
La Flamme Rouge
Le dernier kilomètre se dresse dans un style de Strade Bianche. On lâche nos dernières forces pour se hisser sur la ligne jaune.
Je suis le 147e finishers de l’étape du Tour en 5h37 de temps. Le compte y est. Plus de 8000 personnes doivent franchir la ligne.
Cédrick Dubois remporte en solitaire l’étape du Tour. Est-ce le signe d’un futur vainqueur en maillot jaune sur les champs Élysée ?
Pour résumer l’étape du Tour.
C’est une journée unique à apprécier. Même si la foule et le chrono poussent à aller vite et à en perdre la raison, il faut appuyer, y croire et se faire plaisir sans aucun regret.
Liens utiles
- Les résultats https://resultscui.active.com/events/LetapeduTour2019
- Le site de l’étape du tour http://letapedutour.com
- L’itinéraire strava de l’étape du tour https://www.strava.com/activities/2551097205
Mes équipements lors de l’étape du tour
Alimentation
- Petit déjeuné Eveil du Bouddha Protéine Iswari
Pendant l’effort
- 2 bidons avec pastilles effervescentes et une cuillère de Malto TA Energy
- 8 gels Clif Bar
- 1 barre Clif Bar
Equipements
- Chaussures | S-Works EXOS
- Vélo| S-Works Tarmac Disc
- Lunette | Bliz Matrix
- Tenue | SL Pro Specialized
- Casques | Prevail 2
- Compteur | Wahoo Elemnt Bolt
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