[:fr]Le Cannes International Triathlon s’est relancé pour le plus grand plaisir des 2800 participants présent à cette 9ème édition. Le square de Verdun a laissé place à un champ de bataille jonché de vélo, néoprène, récit des transitions éclairs avant de terminer avec son chouchou tant désiré. Le festival de l’outdoor s’accouplait avec la compétition pour rendre la fête encore plus belle et animée. Du triathlon M au L, je vous partage ce week-end de folie partagé avec Jade WIEL.

Cannes et moi

J’ai eu attache émotionnelle à Cannes puisque c’est ici en 2017 que j’ai pris part à mon premier triathlon. Revenir à cette source d’inspiration qui a vu passer des triathlètes de renommés mondiales m’élance toujours d’une nouvelle motivation pour la saison et évaluer la forme du moment. De plus, le cadre méditerranéen attaché à l’image du festival des lumières, apporte une notoriété où l’on veut donner le meilleur.

M, l’un pour l’autre avec Jade

Entre Liège-Bastogne-Liège et le tour de Bretagne féminin, Jade a accepté de me prendre le relais sur le triathlon M. Pour moi, le relais n’est pas qu’une addition de temps et d’individualité. Comme dans de nombreuse discipline, le relais est la cerise sur le gâteau, l’épreuve qui vient clore le programme. Elle symbolise la force d’un esprit d’équipe, la capacité de l’une et de l’autre à se mettre à fond pour un(e) ami(e).

Les relais peuvent être mixte, masculin ou féminin. Le départ est donné en même temps que les individuels. C’est une première expérience pour Jade qui me semble ultra sereine (où peut-être encore pas réveillé).  C’est sur le premier exercice de la boxe aquatique que je lance le relais. Je prends ça comme un sprint de 1000m de natation pour transmettre au plus vite le relais, bouclé en 14 minutes. C’est excellent (pour ma petite expérience de nageur).

C’est au tour de Jade de briller. Une belle occasion de s’entrainer pour le contre-la-montre avec la contrainte d’un vélo traditionnel. Elle déroule à toute vitesse sur la croisette, les bras fléchis, la tête dans le guidon à la recherche d’efficacité. 40km en 1h02, Jade réalise LE meilleur chrono féminin de l’épreuve, ce qui la positionne 11e au retour dans le parc.

Prêt à courir pour un peu moins de 10 kilomètres sur le port Pierre Canto et le square du 8 mai. C’est circuit remanié de 3 km qui est sans cesse en relance.  Jade est là pour me relancer à chaque boucle, jusqu’à l’arrivée que nous franchissons en 1h54, soit 2e scratch du relais et 1er relais mixte !

C’était une super matinée. Demain c’est le triathlon L !

LE plaisir avant tout !

Le déblocage de la veille s’est bien passé sur le format M. Pour le long distance, je n’ai pas misé sur un vélo aéro, ni sur une optimisation des transitions. Je l’ai joué traditionnelle avec l’objectif de me faire plaisir et donner le meilleur !

Accepter les coups en natation !

Un départ mass-start est très impressionnant. Qui n’a pas de souvenir de s’être fait noyer lors d’un départ massif ? Certains vont prendre l’extérieur, et d’autres vont droit dans la mêlée. J’ai pris l’option de la mêlée ! C’est à l’image de se replacer dans un peloton ou dans l’optique du sprint final, il faut jouer des coudes, des poings et des pieds. J’ai appris à gérer ces départs. Une fois ce conflit terminé, il faut persister pour boucler les 2000 mètres en moins de 31 minutes.

 + 9’ de perdu

Les jambes sont bonnes ! Je serre les chaussures et file à toute vitesse le long du littoral. La vitesse fait sécher nos tri fonction mais pas aussi vite qu’un vélo de triathlon. Je vais rapidement me rendre compte de la défaveur d’avoir garder mon vélo classique. Surtout quand Camille (mon entraineur) me reprend après 20 km. Il me le dira « sans forcer, j’étais à 44km/h ». De ma perception, en appuyant, j’étais à 37km/h sur le même plat. Nonobstant, j’ai deux jambes, un cœur, de l’énergie et me donne à fond.

Je me régale tant dans les montées que les descentes et résiste tant bien que mal sur les larges et rapides routes.

Ce nouveau parcours est beaucoup roulant et moins sélectifs que les premières éditions. Les puristes du triathlon et de la vitesse seront ravis. Cela permet à ce triathlon d’être plus « facile ».

9’ c’est le temps que je pouvais gagner en prenant un vélo de triathlon. A la vue du temps que réalise en 4:47, je pouvais espérer un résultat excellent à Cannes.

J’ai vidé le réservoir !

Le parcours à pieds n’offre guère de répit. On tourne en boucle sur le port Pierre Canto et le square du 8 mai 1945.  Il faut relancer sans cesse, sinuer entre tous les courants et c’est usant. Ce parcours était la seule option de l’organisation pour maintenir le triathlon. En effet, pour cause de travaux sur le parcours initiale, la ville de Cannes a imposé cette modification d’itinéraire. Le cas échéant, c’était l’annulation du Triathlon.

Je m’élance sur la course à pied. Je prends rapidement l’allure cible autour de 3’50 au kilomètres. La première et la seconde boucle se passent bien. Mais ma foulée n’est plus aussi ample et je vois que ma vitesse diminuait à chaque tour de 3.3km : 11’58 / 12’12 / 12’48 / 13’25 / ‘13’54 / 14’16.

6 tours s’est long, malgré la foule aux encouragements sur ce critérium.  A contrario, je reste à ma place. Personne ne me double le long de la course (sauf un David LEBRAS en trans). Je gagne quand même 15 places. 5 élastiques plus un chouchou, c’est enfin la fin ! Je boucle ces 20 km en 1h18.

En toute transparence, je ne me suis pas suffisamment alimenté sur le vélo. J’ai seulement laissé fondre un paquet de Beta fuel SIS et ingurgité un bidon de 750 Hydrate SVF. Sur la partie à pied, je me suis contenté de pulpe de fruit ultimum et de l’eau tendu au ravitaillement.

Bilan sportif

Ce week-end à Cannes était avant tout amical et préparatoire en vue des prochaines échéances. Mes objectifs sont sur XTERRA. Je suis plus en maitrise et en progrès sur la natation, j’ai trouvé une bonne pointe de vitesse à pied, et les jambes sont là à vélo.  

Pourquoi le Cannes International Triathlon ?

Comme expliqué en introduction, Cannes représente de beaux souvenirs, une compétition d’excellence et étalon pour mesurer sa forme.

Loin de la monotonie d’un ironman, la prestation de Cannes est très intéressante que ce soit du point de vue des parcours, sportif et pour les spectateurs.

On y vient entre amis ou en famille pour passer un week-end chaleureux et sportif.

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