Ce mois d’Août ce tenait la 8é édition du Val Tho Summit Games. Si Val Thorens est une destination de notoriété en hiver, j’ai découvert une station plus qu’attrayante l’été. Ce festival du trail m’a confirmé mon avis sur la station des 3 vallées. Retour sur ces 3 jours d’altitude en collaboration avec le Hameau du Kashmir et l’office de Val Thorens.
Où tout a commencé.
C’était lors de mon séjour au Menuires que l’OT de Val Thorens m’a contacté pour participer à sa compétition. Je n’ai pas mis beaucoup de temps à dire oui. Lors de mes vacances j’ai pu poncer nombreux des sentiers que j’ai grandement ADORER !
Voilà un inside du balcon qui mène au Lac du Lou
Le Kilomètre vertical.
L’hiver pointe (déjà) le bout de son nez. La stratégie se reporte sur le parcours de repli. En effet, il y a 50km/h de rafale et 15 cm de glace à la Cime Caron. Nonobstant, nous avons le droit à 800 mètres de vertical sur un peu plus de 4 km.
Sur la ligne de départ, pour Hoka il y a Duncan Perillat en préparation pour l’UTMB et Julien Chorrier qui prépare le Thor des Géants. On note la présence de quelques spécialistes avec Paul Jay et Laurie Renoton. Forcé de constater que les conditions météos ne font pas peur avec plus 160 partants.
La partie basse est « roulante ». Ce sont 2,8 km à 12% de moyenne Le marathonien de chez Hoka se fait plaisir et se détache avec Paul Jay. De mon côté, je prends un départ prudent et me hisse à la 3e place.
À la flamme rouge, le dernier rempart mesure 1,2 km à plus de 32% de pente. L’usage des bâtons est nécessaire. C’est dans cette partie que Julien Chorier me rattrapage. Je manque de grip sous mes craft. Je m’attendais un terrain moins glissant. Julien fait le trou à la faveur d’un terrain qui lui est plus propice.
La ligne est franchie, l’air glacial brûle la gorge. Nous ne tardons à nous habiller d’affaires chaudes et sèches dans ce décor d’hiver.
Le marathon (plus) de Val Thorens.
Dimanche, c’est un beau marathon qui nous attend. La météo hivernale ajoute une ambiance épique à l’évènement. Ce sont les joies du trail. Quid l’habillement au départ, de mon côté j’ai la certitude que l’effort vas vite nous réchauffer. Il est essentiel de protéger quelques parties vitales tête, pieds, mains, torse.
Le Celsius frôle le zéro, et le grésille glaciale s’invite. 7h30 on s’élance depuis le nouveau centre ludique « Le board » . Nous entamons fraîchement la grimpée de la tête ronde par le lac blanc Et c’était bien blanc. La visibilité était réduite sur des chemins gelés. C’était pratique de suivre la tunique Hoka de Julien. Nous nous retrouvons 5 coureurs à nous détacher au sommet.
Clairement, c’est dans les descentes qu’il faut être costaud. Ça ne débranche pas et il faut avoir des cuissots solides. C’est une partie qui m’est favorable mais il y a plus rapide comme le canadien Maguir Scott. Si je distance ce dernier en montée, il nous écrase en descente.
La course se déroule sans accro et le ciel teint vers le bleu. Nous plongeons en direction vers le lac du Lou par le Balcon de Boismint. Une trace sinueuse et joueuse à sauter de pierre en pierre pour faire la révolution du lac du Lou. C’est un point stratégique et magnifique qui permet de mesurer l’écart à ses concurrents.
À plus de cette moitié de course, je suis alors 4e. C’est alors que j’entends le souffle de Julien Chorrier revenir sur mes pas. Nous sommes sur le Balcon de la Masser, en hauteur au-dessus du Plan d’Eau. C’est un passage en monotrace qui monte assez fort et je peine à remettre du rythme. Je parviens à tenir en point de mire Julien avant de lâcher les freins sur une DH de vtt qui mène aux Menuires.
Nous remontons le plan d’eau avant une (très longue) remontée au col de la Chambre en passant le restaurant Pépé Nicolas. C’est une cuisine savoyarde qui évolue au fil des saisons et très connu de la vallée.
Les participants du 20 km se mêle à notre course pendant une partie de l’ascension. C’est un point d’honneur qui m’aident à retrouver du rythme. À la séparation des parcours, nous poursuivons notre marathon vers le lac de Montaulever puis le passage alpin du col de la Chambre. Nous évoluons dans la roche, à réaliser des conversions dans les épingles. J’aperçois en contre bas un concurrent qui me pousse à ne pas trop tergiverser.
Au passage au sommet c’est la presque délivrance. Je me dis que la descente sera facile mais mes jambes n’arrivent plus à encaisser. Je fais doubler dans une descente qui est loin d’être magistrale.
A l’arrivée sur ” le Board “, je passe la ligne 6e et plus tard 5e car le premier c’est fait disqualifier pour avoir coupé de 5 km le parcours. Les bénévoles ont bien fait leurs jobs en signalant ce fait de course.
Pour résumer.
Val Thorens offre des paysages magnifiques, des variétés de parcours et une altitude élevée. Tous ces ingrédients rendent la course évolutive qui met à l’épreuve toutes les qualités physiques et techniques du traileur.
Que vous soyez un coureur chevronné à la recherche de nouveaux défis ou que vous souhaitiez simplement explorer les sentiers, le Val Tho Summit Games offre le temps d’un grand week-end une expérience complète qui vous donnera l’envie d’y revenir.
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