Le week-end du 24 juin, au lac du der, plus précisèment à Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement, se déroulait la première édition du OpenLakes Champagne. Ce n’est pas une première pour le label. Sport & Tourism Promotion qui est à la manœuvre de l’évènement a déjà fait du Ironlakes Lac de l’eau d’heure une référence en Belgique. Prêt de 1400 participants ont signés présents pour ces deux jours de festivités sous un soleil caniculaire.
Quand Ironlakes devient Openlakes
En 2023, il faut parler d’… Openlakes ! Nouveau nom, mais même concept avec une ouverture vers l’ensemble des pratiquants du triathlon.
En effet, la société Ironman, bien connue de par le monde, Florian Badoux et Denis Detinne, fondateurs de Sport&Tourisme Promotion et organisateurs du Ironlakes et du XTERRA Belgique, ont reçu un courrier d’un bureau d’avocats américain leur demandant de ne plus utiliser le terme “Iron” pour leur épreuve, au calendrier depuis 2019.
Qu’à cela ne tienne, Ironlakes ou Openlakes, le rendez-vous a rassemblé en 2022 plus de 4.000 participants en Belgique et à fait une entrée réussie sur le territoire champenois.
Venir en famille ou entre amis
La Lac du Der regorge d’une belle histoire. C’est le plus grand lac artificiel d’Europe dans une région à la topographie bien plate et agricole. La construction de ce lac est retracée au village musée du Der à quelques minutes de marche du site de départ. Pour les accompagnants, ce peut-être un moment instructif pendant que les triathlètes se donnent sur leurs bolides.
Tour d’horizon de l’Openlakes Champagne
L’accueil est bien rodé sur OpenLakes et le site est facile d’accès. Veille du départ, je récupérais mon enveloppe contenant la plaquette d’autocollants, sacs de transition, la puce de chronométrage, le bonnet et les cadeaux de bienvenue. Le check-in du vélo et des affaires se font la veille. À l’exception de mes solutions d’hydratations, je préfère tous la veille, il n’y a plus de questions à se poser.
J’ai l’après-midi pour reconnaitre la première boucle du vélo. Les routes sont propres, rectilignes, légèrement vallonnées et exposées au vent.
La température du Lac flirte à la limité de l’interdiction de la combinaison. La natation sera confortable.
Le marathon est constitue de demi-boucles de 5 km. On passe 8 fois devant l’arrivée. Ce n’est pas l’itinéraire le plus réjouissant sur la digue du lac où l’ombre se fait rare et la réverbération de l’eau nous fait mijoter.
Full, fast and fournaise !
Le départ est donné à 7h du matin. La brume est encore persistante au levé du soleil et la température est douce. Pas un brin de vent, un mercure dépassant les 30 degrés sont annoncés. Il va faire chaud, très chaud ! Je vérifie une dernière fois la pression de mes pneus, et dépose mon nécessaire de boisson sur le vélo.
Sans entrainement spécifique sur le vélo de chrono, je me lance pour 180 km la tête dans le guidon.
L’échauffement natation se fait à sec. Je suis assez détendu même si je ressens une fatigue qui s’est installée après ce mois de compétition pleine. Passer d’un format xterra à un triathlon longue distance est bien différent.
La natation est lancée. Nous partons pour deux tours de 1900 mètres (enfin, c’est ce que dit le papier). Si la première boucle se passe en moins de 32 minutes, le second tour me sera plus pénible. Je prends comme une fringale dans le second tour. Le rythme faiblit et il me tarde rejoindre la rive. Partis sur une base d’une heure, je me laisse aller dans le deuxième tour et sort de la natation à la 35ème place. Voir sur strava
Je fais le 12e T1 et me permet de sortie 28e du parc. Tous les détails comptent.
J’enfourche mon superslice en mode remontada. Tête dans le guidon, à l’image d’une natation en eau libre, je lève le nez de temps en temps pour me guider. Le regard fixé sur l’asphalte, je vois le compteur osciller entre 36 et 40 km/h. Je remonte rapidement et surement des positions.
Le parcours valloné est constamment en prise. C’est un peu comme sur home-trainer à l’exception que ça ventile et que le soleil chauffe de plus en plus.
Je boucle le premier tour en un peu plus de 37km/h. L’allure est encore bonne. Je passe 12e dans le deuxième tour et vais me retrouver seul contre moi-même jusqu’au bouclage. Dans ce dernier tour, les 3 premiers participants du Half me reprennent à quelques kilomètres du T2. En soi, c’est une bonne chose, je vais pouvoir prendre un bon rythme à pied. Voir sur strava.
Le T2 est à nouveau expéditif. Le temps d’enfiler mes racer rebel et mettre mes gels en poche que je repars sur mon allure cible.
Objectif entre 3h05 à 3h20 sur les 42 km. Je suis mon tableau de marche parfaitement, et tous va pour le mieux. Je boucle le premier tour en 4’18’’/km. Je n’avais pas prévu une chose. Il n’y a plus de ravitaillement entre le pk 7,5 et 12,5. Ce n’est pas le mur du marathon que je subis. Comme l’impression de courir sur des braises, la chaleur est étouffante, j’ai envie de me jeter dans le lac. Je suis à sec !
À ce stade de la course et dans l’environnement hostile décrit précédemment, le coup de chaud me tombe dessus. Je tiens à continuer mais la vérité implacable de ma montre m’indique que je suis en train de caler.
Le corps est bien fait mais la raison va finir par prendre le dessus.
Au bout de 21 km, je me vois marcher. C’est une première. Je me résous à dire STOP. Voir sur strava.
C’est dans ces moments que l’on apprend.
Après la course, j’ai du mal à retrouver mes esprits. Les extrémités qui picotent, la tête qui tourne. Je me mets au sol pendant 30 minutes pour retrouver de la fraicheur et mes esprits. 24 heures après la course, quelles actions correctives je peux mettre en place ? Comment j’en suis arrivé à arrêter ? Toutes les réponses convergent à : Il faut accepter de voir le chrono tourner et courir lentement.
- “Je peux partir avec des affaires de running sur la cap et prendre le temps de souffler”
- “M’arrêter au ravito plutôt que de prendre les gobelets à la volée”
- “Avoir sa réserve d’eau dans mes foulées”
Sur la bonne dynamique !
Je retiens 95% de positif. J’étais sur un bonne dynamique. Je peux prédire que le top 6 était possible mais honnêtement la course à pied était accablante pour beaucoup de personne. Je dénombre 25% d’abandon.
Il n’y a pas d’échec juste l’envie de mieux faire les prochaines fois.
Openlakes, pourquoi y aller ?
Pour les raisons citer en préambule, l’organisation est professionnelle et il y a en a pour toutes les aspirations des enfants au adultes avec sur une diversité de distance. Le staff est bien rodé. Il y a cette dimension famille et un vrai partenariat avec le territoire qui est très louable. L’ambiance qui règne tout au long de la course nous donne l’envie d’avancer.
Liens utiles
- Openlakes : https://www.openlakes.eu/openlakeschampagne
- Résultats complets du Openlakes Champagne
- Village musée du der https://www.villagemuseeduder.com/
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